​L'ULB et ses SIRH

Au cours de nos recherches, nous avons pu constater que l’ULB est en pleine phase de transition. Celle-ci est ralentie par plusieurs facteurs.

 

Premièrement, comme nous l’avons dit précédemment, le taux élevé de turnover freine l'avancement du projet.

 

Un autre facteur important réside dans le fait que PERSO est un système beaucoup moins rigoureux que SAP HR, et la migration des données s’avère de ce fait très compliquée. Par exemple, les absences ne sont gérées qu’à l’aide d’un seul écran avec le système PERSO alors que l'équipe des analystes a déjà développé 50 écrans différents avec SAP HR.

 

Ensuite, les personnes chargées de ce passage de PERSO vers SAP HR sont soumises à de fortes pressions extérieures, ce qui leur cause beaucoup de stress. En effet, étant donné que PERSO gère le paiement des salaires, SAP HR ne peut pas être lancé tant qu’il y a des doutes concernant sa fiabilité. Cela provoquerait un grand mécontentement parmi les employés de l’ULB : un dysfonctionnement de SAP HR pourrait avoir des conséquences désastreuses tant pour l'institution que pour ceux qui y travaillent. Les employés pourraient, par exemple, ne pas être payés pendant un mois, et il serait tout aussi possible que l’ULB rémunère trop certaines personnes, et il n’est jamais simple pour une institution de demander aux employés de rembourser une partie de leur salaire.

 

De plus, il est important de constater que la plupart des utilisateurs sont habitués à PERSO, et que, malgré le fait que le système soit vétuste, il fonctionne, ce qui leur permet d’être correctement payés tous les mois. De ce fait, ils ne sont pas enclins à avoir confiance en SAP HR, un système qu’ils ne connaissent pas bien et dont ils doutent de la fiabilité.

 

Nous avons ainsi perçu tout au long des interviews une certaine peur concernant le lancement de SAP HR. Face à cette tâche très complexe, nous avons pu aussi constater une certaine démotivation de plusieurs acteurs, qui ont l’impression que le projet s’éternise, et qui craignent qu'il n'aboutisse jamais.

 

Enfin, ce travail nous a fait réaliser la complexité de la construction d’un projet informatique. Il nous a également familiarisés avec de nombreux concepts informatiques qui nous étaient jusque-là inconnus. Nous retenons également la difficulté de concilier les besoins du métier et la technologie actuelle.

 

Pour finir, nous ressortons enrichis de cette expérience, qui nous a montré tant un aspect technique que pratique de la mise en place d'un système complexe qui, comme tout système, comprend des avantages et des inconvénients.

 

Les intervenants se sont montrés très motivés pour nous recevoir à plusieurs reprises et nous expliquer avec précision et clarté tous les aspects de cette implémentation.

 

Nous espérons dès lors que cette étude représente au mieux ce qu’ils ont tenté de nous transmettre, et nous les remercions grandement pour l’attention qu’ils nous ont témoignée.